Nous vivons aujourd’hui dans l’ère dite de l’antigravitation où tout s’accélère…
Une étude a été menée à l’université de Harvard par les chercheurs en psychologiie Matthew A. killingsworth et Daniel T. Gilbert au sujet de la concentration dans la vie de tous les jours. Au cours de cette étude des personnes ont reçu une application pour leur téléphone. Cette application les appelait à tout moment de la journée et leur posait deux questions : Que faites-vous en ce moment ? et À qui pensez-vous ?
Si les deux réponses ne sont pas identiques cela signifie que votre esprit vagabonde. Il s’agit donc d’une étude sur le vagabondage de l’esprit. L’article ensuite qui a été publié dans le magazine Sciences s’intitulait “Un esprit qui vagabonde est un esprit malheureux” car ils ont découvert que plus on est d’humeur maussade, triste, déprimé.e etc. plus notre esprit vagabonde.
Notre rythme quotidien effréné nous éloigne de notre centre (intériorité) et ceci est d’autant plus accentué avec tous les appareils technologiques qui sont de plus en plus sophistiqués et qui sollicitent notre attention en permanence. On perd ainsi le focus et le cerveau se disperse et/ ou rumine…
Cet éloignement est dû trop souvent au fait que nous ne prêtons pas ou peu d’attention aux signaux envoyés par nos émotions. Ceci peut dans le monde de l’entreprise avoir des incidences importantes sur la prise de décision et impacter négativement les résultats de l’entreprise.
Pendant très longtemps les émotions n’avaient pas leur place dans le milieu professionnel puisqu’elles étaient et le sont encore aujourd’hui priées de rester à la porte de l’entreprise, considérées injustement comme une faiblesse.
Ce déni des émotions dans le milieu professionnel pousse les personnes à réprimer/ refouler leurs émotions et à ne jamais montrer ce qu’elles ressentent. On appelle cela la dissonance émotionnelle (montrer autre chose que ce qu’on ressent). Si cet état perdure, les personnes vont puiser dans leur réserves nerveuses et cela peut affecter leur santé mentale et ainsi mener jusqu’au burn-out (épuisement mental) ou provoquer par effet de somatisation des maladies chroniques.
L’organisme d’une personne qui éprouve une colère très forte (exprimée ou réprimée) de 5 minutes a besoin de 5 heures environ pour retrouver un état neurobiologique équilibré.
D’autre part, les crises successives que nous traversons actuellement poussent les leaders et les managers à manager dans l’incertitude, l’inconnu ce qui engendre un sentiment de peur (émotion essentielle pour notre survie), seuls face à cette peur ils ne sont pas armés pour gérer ses états de peur chez eux et chez leurs collaborateurs ce qui peut affecter leur santé mentale. Ici ce n’est pas le plus fort qui résiste mais celui qui s’adapte le mieux à la situation c’est-à-dire le mieux préparé.
Nos émotions utilisées comme des alliés seront vectrices de lien social, de motivation et de prises de décision gagnant/ gagnant.